Le mot en L

Pour répondre à une question de Jade qui m'a été posée y a watmile ans et parce que hier j'ai passé une excellente soirée à regarder les 3 épisodes que j'avais en retard (enfin j'ai 4 épisodes en retard mais sur les 4 y en a que 3 qui soient stockés sur la Freebox...), je vais faire un petit post sur The L Word. [genre moi j'arrive à faire des petits post...].
Alors par ou commencer ? Déjà, par le commencement, ça peut aider... "l'analyse" de cette série se fera sur les saisons 1 à 4, puisque oui, même pas peur, mais moi je télécharge les épisodes sur internet. Oui, m'sieurs 'dame, je suis dans la plus complète illégalité, comme un paquet de monde en France et de part le monde... En même temps, les gens des studios, faut bien comprendre qu'une série qui sort en France avec 1 an et demi de retard sur les states et que sur des chaines payantes en plus, ben si il y avait pas les téléchargements, personne ne la verrait votre série....

So, the L Word, série télé sortie en 2004 sur Showtime [précisément, en janvier aux US et en Novembre en France sur PinkTV] (nan, je ne mets pas le lien vers le site showtimes, il n'est accessible que depuis les US, vive le protectionnisme.....), raconte l'histoire d'un groupe de filles et des leurs amis et famille (pour celles qui en ont), vivant, travaillant, papotant et surtout niquant à Los Angeles (chanceuses, va...). Bon cette série, tout comme Buffy souffre d'un raccourci facile que ne manque pas de faire tout les cons qui ne regardent jamais la télé mais qui ont un avis dessus quand même : c'est rien qu'une série pour les lesbiennes. [tout comme Buffy c'est rien qu'une série avec une fille qui tue des vampires]. Alors que non, c'est pas rien qu'une série pour Lesbiennes, je verrais plus ça comme un méga mix de Melrose Place [pour le soleil, les histoires d'amour impossibles et les scènes de cul] et de la petite maison dans la prairie [toujours pour les histoires d'amour impossibles (nan, c'est vrai qu'entre Bette et Tina, c'est le bordel...), certainement pas pour les scènes de cul, et pour l'aspect communautaire. C'est vrai quoi Walnotgrove c'est un peu comme le planet....]. Le tout saupoudré d'une pointe de The West Wing [pour les dialogues et la répartie tranchante des personnages]. C'est donc à mes yeux de myope une série de qualité avec des personnages intéressants, des histoires compliquées, des histoires pas compliquées, des gest stars qui vont bien et Leisha Hailey (ha Leisha, rien que son prénom me fait tripper...). Ha oui aussi, j'oublie à chaque fois de le préciser puisque perso ça me passe au dessus : y a des lesbiennes dedans. Enfin quand je dis que ça me passe au dessus, c'est pas totalement vrai. C'est juste qu'étant moi même lesbienne, ça me parait normal que ce soit deux filles qui se fassent un bisous le matin pour se dire bonjour, puisque si il y avait quelqu'un dans mon lit au petit matin, tout pareil je lui dirai bonjour de la même façon [mais en un peu moins glamour puisque dans la vraie vie, le bisous du matin, en général il refoule... mais l'amour sera toujours plus fort que les odeurs buccales....]

Alors donc de quoi ça parle ? Dans la saison1, Jenny et Tim petit couple bien sous tout rapports s'installe à Los Angeles. Tim est prof de natation et Jenny est une écrivain torturée de la vie. Leurs voisines sont Bette et Tina, THE couple de la série, qui vivent ensembles depuis 8 ans et qui tentent d'avoir un bébé. [par insémination, hein le bébé, elles sont conscientes qu'à elles deux comme ça toutes seules, ça marchera pas. Elles sont lesbiennes hein, elles sont pas débiles...]. A une soirée chez Bette et Tina, Tim, mais surtout Jenny font la connaissance du groupe d'amis de leurs hôtes : Alice, journaliste et bi quand ça l'arrange; Shane, coiffeuse fashion et bourreau des coeurs; Dana, joueuse de tennis pas encore coming outée; Kit, soeur de Bette, l'hétéro de la bande (ben il en faut bien une, pour les quotas...) et Marina, propriétaire du café ou toute la bande se retrouve : Le Planet. Forcément, ce qui devait arriver va arriver d'ici à la fin de la première saison : la douce, innocente et instable Jenny va jeter en l'air Tim car elle ne pourra pas résister aux avances de Marina, et de toute façon qui le pourrait :

(ouh fifille..)

Bon comme The L word c'est pas que des histoires de cul (mais quand y en , y en a...), on suit aussi au cours de cette saison1 les doutes et difficultés de Bette et Tina au moment de faire un bébé ensemble. Au final, Tina fera une fausse couche et Bette se consolera dans les bras d'une menuisière muy caliente (ha ba si y a encore des histoires de cul tiens...). C'est donc une première saison qui présente et expose les personnages, le tout en 13 épisodes.

Pour la saison2, on prend presque les même et on recommence. Marina a quitté L.A pour retourner dans son Europe natale, et c'est Kit qui a repris le Planet à sa suite. Tim a quitté Jenny, et Tina est à deux doigts de quitter Bette because elle a appris que sa moitié s'envoyait en l'air avec une menuisière. Autre news, Tina qui est quasi célibataire maintenant est enceinte sans que Bette le sache.... Comme Tim est parti, il fallait une autre présence de pénis dans cette série pour pas être taxé de sectarisme donc voilà Mark, nouveau coloc de Jenny et Shane qui je vous le dit tout de suite ne sert pas à grand chose dans cette saison. Sans oublier l'arrivée de deux brunettes fort charmantes : Carmen, DJ au sang chaud et Helena Peabody, grande garce anglaise du sussex que perso je kiffe pas mal... Donc dans la saison2, Dana, qui s'est enfin coming outée prépare son mariage avec Tonya, personnage qui fait penser à la fausse copine anglaise de Phoebe et Monica, tout en sortant avec Alice, et ce pour mon plus grand plaisir, parce que le couple que forment Alice et Dana dans la saison2, il est hyper fun, surtout quand elles se font un remake de la croisière s'amuse avec Alice en sosie parfait de Julie. Bon finalement, à la fin de la saison2, Tina hésite entre Bette et Helena Peabody, et pendant qu'elle hésite, elle accouche d'une petite Angelica. Alice et Dana ne s'éclatent plus au pieu puisque Dana sort avec une grande rousse nommée Lara, pour le plus grand déplaisir de la psychée d'Alice. Shane s'est rangée des voitures et a maintenant une relation monogame avec Carmen. Et enfin Jenny, pète un cable et se taillade les veines mais est sauvée in-extremis par Shane, ouf....
Dans mon souvenir, cette saison2 était dans la continuité de la saison1, avec de la légèreté [Dana et Alice], de la perversion [Helena et Tina], du pathos lourd [avec jenny et son drame de jeunesse], et avec un peu plus de filles qui ressemblent à des camioneurs dedans, parce que oui, faut arrêter de ses mentir les sisters, toutes les lesbiennes de la terre ne ressemblent pas aux personnages de The L Word (pour mon plus grand déplaisir personel...) y en a aussi qui ont les cheveux courts, gras et qui ne s'habillent pas en Gucci (pour le plus grand plaisir de celles qui se reconnaitrons là dedans)...

Saison3. Perso je dirai que c'est la plus barrée et la plus n'importe quoi des saisons. Pour le coté barré, on peut remercier Alice qui ne s'est pas du tout remise de sa rupture avec Dana et qui part en vrille de chez vrille à faire passer Mickael Young pour un enfant de choeur. Pour le coté n'importe quoi, on pourra remercier les scénaristes qui se sont pas fait chier plus que ça, et qui pouf! comme par magie, transforment Helena la garce en Helena la mécène au grand coeur. Nouvelle tête de cette saison, Moira que Jenny a récupérée sur la route alors qu'elle rentrait de sa convalescence post tentative de découpage de ses poignets au rasoir. Moira, c'est con comme nom, je vous l'accorde, mais pas grave car Moira, il faut l'appeler Max de toute façon car c'est une fille qui veut devenir un homme... Donc, dans la saison3, la saison du n'importe quoi il se passe quoi ? Ben il se passe ça : Finalement, Bette et Tina se séparent, pas à cause de la menuisière, mais à cause que Tina, ben en fait elle est plus gay (genre c'est possible un truc pareil.. ne plus être hétéro, je comprends, mais ne plus être gay, là ça me passe au dessus...). Alice manque de deux doigts le séjour en HP, Shane et Carmen vont se marier, Moira est quasiment devenue Max et forcément elle sort plus avec jenny.. Mais le truc de fou de la saison3, c'est que Dana, ben elle a un cancer du sein ! Oui m'sieurs 'dames, des cellules se développent de manière anarchique dans ses mamelons à la pauvre Dana. Résultat ablation du nichon. Malheureusement, ça marche pas et au final (enfin à l'épisode10) Dana meure. [nan j'ai l'air de m'en foutre comme ça, mais déjà Dana, j'étais pas super fan et pi en plus les cancers du sein dans ma famille, c'est limite obligatoire, donc forcément ça me parait normal que même à la télé on en meure.].
Je vous cache pas que quand la saison3 s'est terminée, j'ai poussé un petit ouf de soulagement, parce que ça partait doucement en sucette cette saison là. Bon ça va, c'était pas non plus Maguy cette saison mais quand même c'était loin d'être la meilleur, espérons que ça ait été la pire, ça voudrait dire qu'ils ne feront jamais moins bien...

Mieux que la saison3, voici la saison4 [du moins, les 7 premiers épisodes, j'ai du retard je vous ai dit ! (maman, ravale tes larmes et ton tricot, je suis en retard de visionage de série TV, pas d'autre chose...)]. Donc saison4. Bye bye Carmen, puisque Shane l'a abandonnée devant l'autel (comme Alex avec Anya, heureusement que Carmen est DJ et pas démon vengeur ça serait parti en couille sinon...), et bonjour Shay, le demi frère de Shane dont cette dernière doit s'occuper depuis que le père qu'ils avaient en commun s'est barré. Sinon, Tina, est toujours hétéro et elle sort avec Henry (c'est un connard, il jouait déjà Mark le casse couille briseur de couple de fan dans Friends...). Autres nouvelles pèle mèle de ce début de saison : Bette a de nouveau une vie sexuelle, Jenny publie dans un journal la vie de ses copines sous forme de nouvelles, Shane fricote avec une mère célibataire et Alice sort avec une officier de l'armée américaine qui revient d'Irak ou c'était pas joli-joli.
Que dire de cette saison4, rien pour l'instant puisqu'elle est pas fini et quand on connait pas la fin, on se tait. Mais jusqu'ici, c'est so far, so good alors profitons en...

En résumé, que dire de The L Word en général ? [ha tiens j'aurai peut être du commencer par là, ça aurait été moins relou à lire pour vous...]. Et bien c'est une très bonne série de son époque. Si on zappe quelques errances scénaristiques, c'est une série de très bonne facture (j'ai toujours rêver d'écrire cette phrase. Ayé, c'est fait. ça change pas ma vie, mais c'est fait), les personnages sont plausibles, vivants, marrants, attachants, bonnes, tout ce qu'il faut pour être heureuse 52 minutes par semaine... Bon en plus la productrice de cette série Ilene Chaiken, c'est pas une débutante puisqu'elle était déjà productrice sur Le Prince de bel Air (chacun ses références hein..). L'autre producteur se nome Steve Golin et a à son actif la prod de dans la peau de John Malkovich et celle d'Eternal sunshine of the spotless mind. Un gars bien donc (et certainement un bon pote de Charlie Kauffman...). Si vous ajoutez à ça des scénaristes ayant déjà oeuvrés pour six feet under, american psycho ou Go Fish (j'adore ce film), on comprends mieux que 4 saisons retraçant la vie de 6 filles pétées de thunes et qui ont pour préoccupation principale avec qui vais je coucher ce soir ? ça passionne encore les foules de goudous.

Nan, sérieusement the L Word, c'est simplement bien parce que ça raconte la vie d'un groupe de gens sous le soleil de la californie et que c'est pas tourné façon télénovelas (encore qu'un télénovelas lesbien ça pourrait être fun...), les actices jouent bien et juste, les dialogues sont mordants (surtout quand Alice et Jenny se prennent la tête comme dans l'épisode Lez Girls), la réalisation se lache parfois avec des plans tout bizarres mais qui font plaisir aux yeux, les scène d'amour et de sexe te donne envie de faire tout pareil et la musique cartonne. Bon après forcément si vous trouvez que l'homosexualité est une aberration et que les femmes quand elles se retrouvent elles devraient faire du clito, heu tricot et rien d'autre ben passez votre chemin [et en passant n'oubliez pas de vous prendre le TGV Paris-Lyon en pleine tronche (par contre, évitez le Paris-Quimper je le prends souvent, merci)]. Pour les autres, (accro au saphisme ou non) enjoy !

Allez derniers tips bonus : Pour celles qui l'avaient pas capté, tous les titres d'épisodes commencent par la lettre L, comme dans LESBIENNE. Si ça c'est pas motivant...

-- Je suis le post commencé ce matin à 10h00 quand même (putain tout ça pour ça) de Jack --

Comments

[moussa1kaba]

salut ami copine et cope merci

[moussa1kaba]

salut tout ami

[Malice]

Je ne connaissais pas encore cette série, faut que j'y jette un oeil!

[Jade]

Faut regarder K2000 pour s'entrainer un peu parceque'entre la voiture, les mécanos, les filles et l'autre qui a ensuite troqué son bolide pour un short rouge, tout de suite y'a un peu plus de monde.

[grrrumly]

Jade => tout pareil. Mais c'est déjà ce que je disais. Donc elle sert à rien cette réponse... ;-)

Magui => que dire de plus

Beeplus => nan, mais c'est pas exclusivement féminin de pouvoir suivre une histoire avec 17 personnages voir plus. C'est juste un entrainement qui commence tout(e) petit(e) avec des série comme Sauvés par le Gong, Beverly Hills, Cote Ouest et Melrose Place. Parce que tu vois dans Supercoper par Exemple, il y a 3 personnages qui se battent en duels, 4 si tu compte l'hélico. ça fait pas trop travailler la mémoires des prénoms...